Sur les viaducs du train de la Vendée

Vidéos de Jean-Pierre Grellier

16 septembre 2025 - Jean-Pierre Grelier

 

Commentaires de la vidéo :

 

La ligne de chemin de fer reliant Cholet à Fontenay-le-Comte fut inaugurée en juillet 1914, quelques jours avant le début de la 1ère guerre mondiale.

Les travaux avaient duré 15 ans à cause du profil accidenté de la ligne. Les premiers voyageurs furent donc les soldats rejoignant le front.

 

Trois viaducs jalonnent le parcours.

Le plus important est le viaduc de Barbin achevé en 1907. Édifié sur une longueur de 300 mètres, il permet au train de traverser la Sèvre Nantaise à la hauteur respectable de 38 mètres.

En 1944, il fut endommagé par un bombardement des alliés puis reconstruit dès 1945. À partir de cette date, la ligne fut réservée au transport des marchandises.

Le tronçon de 22 kilomètres où circule aujourd’hui le chemin de fer de la Vendée démarre à Mortagne-sur-Sèvre à une altitude 129 mètres, franchit les monts de Vendée au point culminant de 190 mètres, et redescend vers le terminus à la gare des Herbiers à 100 mètres d’altitude. C’est pourquoi, étonnamment, avec des pentes de 15 pour 1000, cet itinéraire est classé dans les lignes de montagne.

 

Le train à vapeur est tracté par une locomotive du constructeur français Fives-Lille de 1948. Il est composé de voitures autrichiennes attribué à la France au titre des dommages de guerre.

Le confort est sobre, mais les balcons avant et arrière permettent un accès extérieur pendant le voyage.

 

Ayant passé le sommet de la ligne, le train redescend vers le viaduc de Coutigny. Cet ouvrage de 28 mètres de haut présente la particularité d’être construit en courbe. Il a également été bombardé pendant la seconde guerre mondiale, mais par les Allemands. Il fut reconstruit en 1945.

Peu après, le train aborde le troisième viaduc, celui de la Haute-Maunerie qui traverse une vallée plus étroite à une hauteur de 23 mètres et termine sa route vers le terminus des Herbiers. Il a lui aussi été bombardé par les Allemands pendant la guerre de 39-45, puis reconstruit.

 

Un autre convoi, inattendu ici, est le train restaurant composé de deux voitures de la Compagnie internationale des wagons-lits. Compagnie française d’origine belge, crée en 1872.

L’une des voitures date de 1924, et l’autre de 1940. Ce type de matériel a été longtemps utilisé par la SNCF, et par de célèbres trains en Europe comme, autre autres, l’Orient Express, la Flèche d’Or, le Train Bleu et même, en Russie, le Transsibérien.

 

Le train restaurant est tracté par une locomotive Diésel de 1953. Il stationne sur le viaduc de Barbin pendant la majeure partie du déjeuner, offrant un magnifique point de vue sur la vallée de la Sèvre aux dîneurs installés dans un confort révolu.

N’oublions pas de donner un coup de chapeau à l’association de bénévoles qui rénovent et entretiennent le matériel roulant et la ligne, laquelle, sans eux, serait définitivement fermée depuis longtemps.

 

Infos pratiques…

Association Chemin de Fer de la Vendée

2 bis avenue de la Gare

BP 80010

85291 Mortagne-sur-Sèvre

Tél : 02 51 63 02 01

chemindefer.vendee@wanadoo.fr

 

Le train de ma vie

Nous partageons avec vous ce sublime poème ‘le train de ma vie‘ souvent attribué à Jean d’Ormesson.

 

Le train de ma vie

À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents.

Et on croit qu’ils voyageront toujours avec nous.

Pourtant, à une station, nos parents descendront du train,

nous laissant seuls continuer le voyage…

Au fur et à mesure que le temps passe,

d’autres personnes montent dans le train.

Et elles seront importants : notre fratrie, amis, enfants,

même l’amour de notre vie.

Beaucoup descendront (même l’amour de notre vie)

et laisseront un vide plus ou moins grand.

D’autres seront si discrets qu’on ne réalisera pas qu’ils ont quitté leurs sièges.

Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d’attentes,

de bonjours, d’au revoir et d’adieux.

Le succès est d’avoir de bonnes relations avec tous les passagers

pourvu qu’on donne le meilleur de nous-mêmes.

On ne sait pas à quelle station nous descendrons.

Donc vivons heureux, aimons et pardonnons !

Il est important de le faire, car lorsque nous descendrons du train,

nous devrions ne laisser que de beaux souvenirs à ceux qui continuent leur voyage…

Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.

Aussi, merci d’être un des passagers de mon train.

Et si je dois descendre à la prochaine station,

je suis content d’avoir fait un bout de chemin avec vous !

Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train. 

 

 


A propos du texte le train de ma vie

Ce texte, souvent intitulé « Le train de la vie », est fréquemment attribué à Jean d’Ormesson.

Notre équipe a vérifié : il ne semble figurer dans aucun de ses ouvrages ou discours officiels !

Il s’agirait en réalité d’un texte anonyme, largement diffusé sur Internet. Cette attribution erronée est courante, le texte ayant également été associé à d’autres auteurs, comme Paulo Coelho ou William Shakespeare dans différentes versions. Mais finalement, peu importe !


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